jeudi 25 juillet 2019

Drapeaux pour le Québec 3

J'ai déjà écrit dans ce blogue deux billets proposant de nouveaux drapeaux pour le Québec. Or, un ami Facebook, Gilles Bousquet, tient énormément à avoir une feuille d'érable, de préférence verte, sur le drapeau d'un Québec laïc, donc un drapeau sans la croix de saint Michel. Voici donc quatre propositions, deux avec une feuille d'érable verte, et deux autres avec une feuille d'érable dorée, parce qu'elle doit se distinguer d'un fond vert. Deux sont basés sur le drapeau des Patriotes (voir ce billet) et deux sont basés sur une proposition de tricolore pour le Québec reprise ici. Sans plus tarder...

























Comme j'aime bien les drapeaux dans le vent, en voici les images.



















Néanmoins, j'aime encore mieux le tricolore simple. Et je juge que, quoi qu'on puisse désirer, la feuille d'érable est maintenant devenu, pour tous, le symbole du Canada, un pays anglais.


Les montages sont l'œuvre de mon fils Gabriel.
L'effet dans le vent provient de makesweet.com.


dimanche 21 juillet 2019

Le revenu de base — une analyse plus complète

J'ai déjà discuté ici du revenu de base, ou revenu de citoyenneté, le distinguant clairement du revenu minimum garanti. Or, je viens de terminer la lecture du livre d'Ambre  Fournier intitulé Le Revenu de base en question. Dans son livre, Mme Fournier distingue clairement quatre idéaux-types parmi les nombreuses propositions (remontant jusqu'au XVIIIe siècle et à la proposition de Thomas Payne dans Agrarian Justice). Les deux premières propositions, l'impôt négatif et l''allocation universelle (AU), ont la caractéristique commune d'être insuffisants pour assurer une vie décente et amènent donc tout un chacun à se chercher un emploi ou un revenu sans même que l'on ait besoin de rendre obligatoire un parcours vers l'emploi. Les deux autres, le revenu minimum garanti (RMG) et le revenu de transition (ou salaire à vie, ou dotation inconditionnelle: les noms sont nombreux), au contraire, assurent un revenu décent sans avoir à travailler et libèrent donc de la nécessité de participer au salariat. Selon un autre axe, l'impôt négatif et le RMG sont réservés à ceux qui gagnent moins qu'un montant fixé par le gouvernement, alors que le revenu de transition et l'allocation universelle sont, au contraire, assurés à chaque citoyen ou à chaque ménage — là aussi, les modalités diffèrent.

Étant donné les différences fondamentales entre ces propositions, il est impossible de dire si l'on est pour ou contre le revenu universel ou revenu de base. Un libéral bon teint pourra bien défendre l'impôt négatif ou l'AU, puisqu'ils diminuent la paperasse et l'ingérence du gouvernement, ne restreignent pas la liberté de ceux qui le reçoivent tout en ne mettant aucunement en danger l'économie de marché. D'un autre côté, les socialistes préféreront le RMG ou le revenu de transition, qui ont pour visée l'affranchissement des travailleurs, mais dont les couts fiscaux sont importants. Le revenu de transition a même souvent le but avoué de mettre fin au capitalisme et les diverses propositions incluent aussi la fin de la propriété privée lucrative ou un revenu maximum... 

Même là, les détails importent. Le seuil à partir duquel on peut recevoir le RMG ou l'impôt négatif, et les modalités de diminution du RMG si on gagne de manière autonome un certain revenu, sont des caractéristiques importantes, qui doivent être fixées par le gouvernement et ajustées régulièrement. Rien ne garantit qu'un RMG ne deviendra pas, après un certain temps, aussi insuffisant et contraignant de les prestations de dernier recours, plus connues sous le nom de bien-être social. D'un autre côté, certains défenseurs de l'allocation universelle disent qu'on pourra en augmenter le montant  au fur et à mesure que la société s'enrichira, tout en soulignant que l'existence même de l'AU permettra un enrichissement plus rapide. D'autres propositions, au contraire, visent une décroissance économique plus compatible avec une soutenabilité environnementale.

Finalement, je reste tout aussi confus qu'avant.

lundi 1 juillet 2019

La unua de Julio en Kebekio

Eble vi scias, ke la unua de Julio estas la ŝtata festo de Kanado, kio memorigas la ekvalidon, en 1867, de brita leĝo unuigante la britajn koloniojn de Nova Brunsviko, de Nova Skotio kaj de Unuiĝinta Kanado, el kiu oni rekreis Kebekion kaj Ontario (kiuj ekzistis aparte ĝis 1840, sed sub la nomoj Supra kaj Malsupra Kanado). Nu, tiu tago aŭ apuda tago ja estas senlabora, kaj la Kanada registaro ja okazigas grandajn spetaklojn en diversaj lokoj, unuavice en Otavo, la ĉefurbo. Eble oni eĉ celebras ĝin en familioj kaj neformalaj grupoj, mi ne scias.

Sed, en Kebekio, oni ĉefe ŝanĝas loĝlokon. Ne ĉiuj, kompreneble, sed sufiĉe multaj por ke oni devu rezervi kamionojn plurajn semajnojn antaŭe. Ĉiu povas helpi konatojn, kaj picovendejoj amasas multan monon, ĉar estas facile venigi picojn kaj manĝi ilin eĉ se teleroj kaj manĝiloj plu estas en kartonaj skatoloj.

Sed kial?

Delonge, eĉ dum Kebekio plu estis franca kolonio, leĝo malpermesis forpeli luanton dum vintro. Kiam kamparanoj ekloĝis en grandiĝantaj urboj, estiĝis leĝo aranĝi  jarajn lukontraktojn de la unua de Majo ĝis la 30-a de Aprilo — ja povas esti malvarme eĉ en Aprilo! En la 20-a jarcento, dum pli kaj pli da infanoj vizitadis lernejon, oni pli kaj pli rimarkis ke tiu aranĝo igas multajn infanojn ŝanĝi sian lernejon kelkajn semajnojn antaŭ la lernojarfino. Tial, en 1974, nova leĝo aldonis du monatojn al ĉiuj lukontraktoj kaj kreis tiun tradicion de la unua de Julio. Fakte neniu leĝo plu fiksas la datojn de lukontraktoj, sed tradicio estas tre peza, kaj jaran kontrakton sekvas jara kontrakto kun la samaj datoj.

Tio ja havas avantaĝojn. Se vi serĉas loĝejojn en la ĝusta periodo, ja estas multaj eblecoj. Se evidentiĝas, ke mankas eblecoj, kiel en la nunaj jaroj, estas pli facile premi sur la registaro kaj sur la magistratoj, kaj aranĝi loĝigon, eĉ provizoran, por senhejmigitaj familioj.

Kompreneble, se vi serĉas loĝejon por alia dato, povas esti mapli facile.



La foto devenas el http://www.next-post.com/quebec-premier-juillet-demenagement-10890/