dimanche 15 novembre 2015

Je suis votre valet

Affiche vue devant l'entrée
de l'Hôpital général juif de Montréal
Quand on lit du Molière, on retrouve parfois l'expression  «Je suis votre valet». Aujourd'hui, dans le Québec franglophone d'aujourd'hui, on remarque des commerces et autres établissements offrant aux passants — en fait, uniquement aux automobilistes — les services d'un valet. S'agit-il de quelqu'un qui va tenir debout à ma porte? Qui va repasser ma chemise? Qui va nettoyer mon écurie  —tiens, j'ai une écurie, moi?

En fait, comme souvent, il s'agit d'un anglicisme, d'autant plus vicieux, puisque difficile à détecter, qu'il s'agit au départ un mot français. La personne qui va stationner à votre place votre automobile n'est en aucun cas un valet, mais un voiturier. Ce n'est quand même pas si difficile comme mot, non?



La photo est mon œuvre personnelle et est publiée sous la licence CC BY-NC-SA 3.0.

1 commentaire:

  1. On vient de me faire savoir que l'ASULF, Association pour le soutien et l’usage de la langue française, a réussi à corriger plusieurs de ces valets dans la ville de Québec. Qu'il en faut, de la ténacité, pour parler français au Québec!

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