La semaine dernière, j'ai dû passer des tests dans une clinique privée, à Montréal. Tout s'est heureusement passé en français, avec un médecin puis un technicien parlant parfaitement le français. Néanmoins, la commande de tests avait été remplie par le médecin sur un formulaire en anglais, et le technicien a ajouté ses commentaires aux images en anglais seulement. Quand je l'ai interrogé à ce sujet, il m'a dit que c'était pour le radiologiste.
Existe-t-il au Québec des radiologistes qui ne parleraient que l'anglais? Qui ne connaitraient pas le mot français vessie? Ce serait étonnant, vu que la connaissance de la langue officielle est requise de tous les membres de ordres professionnels, et ce depuis l'adoption de la Charte de la langue française, il y a de cela près de 40 ans. Alors comment se fait-il qu'une clinique médicale, fût-elle privée, fonctionne en anglais? Je parie que, si je demande à consulter mon dossier médical, celui-ci sera écrit en anglais et que, si j'exigeais qu'il me soit communiqué dans la langue officielle, celle dans laquelle il aurait dû être écrit dès le départ, cela occasionnera des délais et des sourcils froncés, comme si je demandais la Lune.
De plus, à l'intérieur de la clinique, tout l'affichage, même celui destiné aux employés, était en français et en anglais. On avait par exemple la boîte à classer / to file. Y aurait-il dans cette clinique des employés qui ne maitriseraient pas le français? Il me semblait que cette manie du bilinguisme (souvent à sens unique, d'ailleurs) était révolu depuis 1977.
J'imagine que, vu que je n'ai pas été personnellement lésé par tout cela, je ne peux pas porter plainte auprès de l'Office de la langue française. Après tout, je ne connais même pas le nom du radiologiste qui va regarder les images qui ont été prises.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire