À Montréal, les autobus sont lents. Et pas seulement à cause de la circulation automobile ou d'arrêts mal positionnés (pourquoi deux arrêts à l'avenue du Parc pour la ligne 51?), mais tout d'abord à cause d'un mode de perception archaïque. L'idée voulant que chaque passager paie en entrant (le sytème PAYE: pay as you enter) était sans doute révolutionnaire lorsqu'elle a été émise, en 1905, puisqu'elle remplaçait le système en vigueur originellement dans les trains et transposée aux tramways, c'est-à-dire qu'un percepteur allait de passager en passager, provoquant souvent des querelles quand un passager affirmait avoir déjà donné ses cinq sous, mais, dès la fin du XXe siècle, elle ne servait plus qu'à ralentir le service. D'autant plus qu'avec les nouveaux bus, on doit descendre un à la fois par la porte centrale (abusivement qualifiée de porte arrière), au lieu de deux, comme c'était le cas dans les modèles plus anciens.
Dans la plupart des pays du monde, les passagers ayant un titre de transport valable pour une durée donnée (le plus souvent un titre mensuel, mais les touristes auront souvent des titres valables pour un ou trois jours) n'ont rien à faire en montant dans l'autobus, sinon chercher à s'asseoir. De temps à autre, des inspecteurs montent dans le véhicule et demandent à chacun de montrer son titre, sans qu'il soit besoin d'immobiliser l'autobus, comme je l'ai vécu à Montréal. Les personnes ayant des billets ou payant avec de l'argent, une minorité, doivent simplement obtenir un titre valide ou bien faire composter le billet à un appareil, selon le niveau de technologie.
Autobus budapestois fonctionnant au gaz, pour de l'air plus propre. |
À Budapest, capitale de la Hongrie, c'est comme cela que ça fonctionne. Le chauffeur est dans une cabine et ne communique pas avec les passagers. Les inspecteurs viennent en groupe de deux, de manière à imposer plus facilement leur autorité. Un autobus de taille standard compte trois portes, chacune pouvant permettre le passage de deux personnes à la fois, d'abord en sortant, ensuite en entrant. Six à la fois, et non pas un à la fois, chaque passager devant attendre que la machine daigne lire sa carte OPUS.
La porte arrière (vraiment en arrière, dans ce cas), est conçue de manière à accueillir avec facilité les passagers transportant des paquets importants, comme des valises. Si je me souviens bien, c'est la seule qui ne compte pas une rampe au centre, mais plutôt sur le côté.
À quand ce système de perception, même pas si moderne que cela, à Montréal?
La première photo est l'œuvre de Kemenymate et est reproduite sous la licence Creative Commons Paternité - partage à l'identique International 4.0 (CC BY-SA 4.0); la seconde est l'œuvre de Hunyadym et est reproduite sous la licence Creative Commons Paternité - partage à l'identique non transposé 3.0 (CC BY-SA 3.0).
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