Cette fin de semaine, j'ai le même sentiment d'irréalité que lors du tremblement de terre en Haïti, il y a déjà plusieurs années, et je me demande comment il se fait qu'il faille parfois des semaines avant que l'aide d'un pays comme le Canada arrive à destination lors de catastrophes naturelles, alors que chacun sait que les besoins sont urgents et que, si on veut vraiment sauver des vies, il faut le faire dans les premières heures.
Évidemment, le ministre concerné rappelle qu'il faut l'invitation du gouvernement népalais. Mais j'imagine que le Népal a un ambassadeur (ou du moins un représentant) à Ottawa et que cette personne pourrait bien donner la permission dont notre gouvernement a besoin. Devra-t-on attendre que l'électricité et que le téléphone soient rétablis à Katmandou avant de commencer les préparatifs de départ?
Et on me dira aussi qu'il faut un aéroport avec des pistes en bon état et assez longues, une tour de contrôle en fonction et de l'essence pour permettre à l'avion de repartir. Nom de nom, s'il faut que l'infrastructure d'un pays sont en parfait état de fonctionnement pour qu'on puisse aller l'aider, on n'ira jamais nulle part! Après tout, c'est de l'armée que dépend ces unités, et une armée ne doit-elle pas avoir les capacités, presque par définition, d'aller là où elle n'est pas toujours la bienvenue?
J'imagine que mon étonnement vient du fait que j'écoutais assidument, étant enfant, l'émission de SF Les Sentinelles de l'air (en Technicolor® et Supermarionation®!), qui décrivait les aventures d'une famille dont le père avait fondé une organisation appelée Sécurité internationale et qui pouvait intervenir avec succès et rapidité dans toutes les sortes de catastrophes, naturelles ou non, partout au monde. Sans aller jusque-là, on pourrait penser qu'en 2015, les services d'intervention humanitaire d'un pays moderne pourraient se rendre efficacement sur les lieux d'une catastrophe naturelle en un jour ou deux.
L'image est l'œuvre de Lee Homer et est publiée en vertu de la licence Creative Commons - Paternité - Pas de travaux dérivés (CC-BY-ND) 3.0.
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