vendredi 17 avril 2015

Renvoyé d'un éco-centre

  

Cet après-midi, je suis allé, à pied, dans l'éco-centre de mon arrondissement. Comme je produis peu de déchets (et que le ménage a peut-être pris un peu de retard chez moi), j'y vais assez peu. Or, j'avais du vieux matériel informatique qui attendait d'être recyclé, et j'avais un peu de temps.

J'ai été très étonné qu'il faille passer par une guérite (que je n'avais d'abord pas trouvé, ce dont on s'est moqué — je pensais qu'elle serait à l'entrée du centre) et qu'il faille prouver son identité, avec carte, et qu'on note à l'ordinateur le nom et l'adresse de ceux qui arrivent avec un petit sac d'appareils à recycler ou un vieux pot de peinture. Je l'ai dit tout haut, et, de fil en aiguille, le gérant a fini par me crier après, et il m'a ordonné de partir et de mettre mon vieil ordi aux vidanges.

Notons que, pour moi, ces obligations étaient nouvelles. Et je concède que si j'exprime parfois mes opinions tout haut, avec un brin de cynisme, pour la plupart des gens, ça ne crée aucun problème que le système soit ridicule.

En plus de l'impolitesse de ce gérant (dont je me suis plaint à la ville), remarquons qu'il m'a demandé de faire quelque chose d'illégal, et on sait comment la police ne plaisante plus, depuis le Printemps Érable, avec ceux qui enfreignent un règlement municipal (enfin, certains d'entre eux, peut-être pas celui-là); il est en effet interdit de jeter des matières recyclables.

Lorsque j'ai fait ma plainte, on m'a expliqué que chaque citoyen avait droit à une quantité maximale de produits à recycler à un éco-centre, après quoi on devait payer. Mais j'imagine que cette limite a été instituée pour les entrepreneurs en construction ou en rénovation, pas pour les citoyens qui arrivent à pied ou à vélo. Et bien entendu, personne ne doit payer pour les vidanges qu'il met à la rue, quelle que soit la quantité. Encore un obstacle pour le recyclage. Déjà qu'il faut se rendre à l'éco-centre, alors que le camion à vidange prend tout, sans distinction, et passe à la porte!

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